Chiffres clés et importances de la filière équine en France  

Quels sont les chiffres clés de l’équitation en France ? Quelle est l’importance de cette filière dans le développement ? C’est la question que de nombreux cavaliers et professionnels du monde de l’équitation se posent. Nombreux sont les aspects que l’on peut prendre en compte dans une telle évaluation. Dans cet article, on les aborde.

Des entreprises de petite taille génératrices d’emplois

La filière équine en France présente une grande variété d’entreprises du fait de la diversité des segments au sein de la filière (courses, sports et loisirs, travail, production de viande…) et de celle des métiers au sein de chaque segment. Deux grands types d’entreprises coexistent : les entreprises directement liées aux chevaux, qui le produisent, le valorisent ou l’utilisent, et les entreprises connexes qui sont prestataires des précédentes et des particuliers. 

En 2009, la France comptait 53 300 entreprises, parmi lesquelles 64 % de structures d’élevage et 15 % d’entreprises connexes. Au nombre de ces entreprises connexes, il y a La Sellerie Française qui propose divers accessoires de l’équitation à l’alimentation des chevaux. Pour beaucoup de ces dernières, le cheval est une opportunité de diversification de leur offre, qui n’est pas exclusivement équine.

Pour les agriculteurs, le cheval est aussi une opportunité de diversification par le biais de pensions et services aux propriétaires. L’ensemble de ces structures génère un chiffre d’affaires estimé en 2008 à 12,3 milliards d’euros, dont 1,5 milliard provient des activités agricoles. La prise de paris hippiques représente 9,5 milliards (77 %), dont un peu plus de 7 milliards sont redistribués sous forme de gains aux parieurs. 

Les structures du segment « courses » génèrent un chiffre d’affaires globalement plus important que celui des autres segments, tandis que les structures d’élevage présentent un chiffre d’affaires en moyenne inférieur à celui des entreprises liées à l’utilisation du cheval.

Ces moyennes masquent néanmoins des écarts importants : le chiffre d’affaires des établissements équestres varie, en réalité de 12 000 à 450 000 € selon le dimensionnement de l’établissement, tandis que la moitié des élevages n’en dégage aucun.

Une entreprise sur trois se situe dans les régions Basse-Normandie, Pays de la Loire et Rhône-Alpes. Plus précisément, les activités d’élevage sont particulièrement développées dans le nord-ouest, tandis que le sud-est est plutôt une région d’utilisation.

Le cheval, un acteur de l’aménagement du territoire

Les chevaux sont capables d’occuper des milieux très variés, dont des milieux difficiles peu productifs ou délaissés par l’agriculture et en particulier l’élevage de ruminants. Ils contribuent ainsi à l’entretien des espaces et à la préservation des paysages, en particulier dans un contexte de régression des effectifs des autres herbivores.

En effet, alors que les cheptels des autres herbivores régressent depuis dix ans, celui des équidés est resté stable entre 2000 et 2010. Cela permet le maintien d’animaux dans des zones où l’élevage est en train de disparaître. Ainsi, les chevaux valorisent environ 5 % des surfaces toujours en herbe, soit 0,5 million d’hectares sous forme de pâturage direct.

Indirectement, les chevaux valorisent des surfaces agricoles produisant fourrages et céréales qui portent à deux millions d’hectares la surface totale valorisée par les équidés. Une partie de cette surface est entretenue par des équidés détenus par des particuliers, souvent sur des petites parcelles. Selon les régions, 30 à 90 % des équidés appartiennent à des particuliers indépendants, et sont gérés directement par leur propriétaire.

L’utilisation de ces surfaces, bien que concurrente à la fois de l’agriculture et de l’urbanisation d’un point de vue foncier, leur est complémentaire d’un point de vue organisation des espaces.

Ainsi, les équidés des zones périurbaines utilisent des parcelles « en transition » qui ne sont plus agricoles et pas encore urbanisées. Au-delà de l’occupation de l’espace, le développement d’activités telles que celles liées au tourisme équestre contribue au dynamisme des territoires, tant par l’aménagement de chemins que la création d’emplois.