Sélection et races de chevaux  

Les chevaux tout comme les hommes ont des comportements divers d’un cheval à un autre. Certains sont généralement calmes pendant que d’autres sont très agressifs. En presque majeure partie, cela est dû au fait que ces animaux peuvent hériter des caractères de leurs parents. Il est donc intéressant de savoir choisir son cheval. Voici l’essentiel à savoir en matière de sélection et de races de chevaux.

L’héritabilité du comportement du cheval

Jusqu’à présent, les éleveurs ont sélectionné leurs reproducteurs presque exclusivement sur leurs critères morphologiques ou sur leurs résultats sportifs, et prenaient peu en compte le caractère. Pourtant, de nombreuses études montrent le caractère héréditaire de certains traits de personnalité.

Selon la chercheuse, Anne Ricard, de l’INRA, l’héritabilité des caractères serait de 20 à 50 %. D’autres études ont montré que le père semble transmettre certains traits de comportement à sa descendance : les animaux issus d’un même père tendent à se comporter de la même façon même lorsqu’ils sont placés dans des environnements différents.

Toutefois, l’influence de la mère ne doit jamais être négligée. Non seulement elle apporte 50 % des gènes, mais en plus, elle assure l’éducation du poulain. En résumé, un poulain issu de parents agressifs ou peureux a tendance à être lui-même agressif ou peureux. 

C’est pourquoi il est essentiel que les éleveurs tiennent compte du caractère lors de la sélection de leurs reproducteurs. Il faut éviter de mettre à la reproduction une jument agressive avec l’homme ou excessivement peureuse par exemple. Il en va de même pour les étalons. Le caractère ne doit jamais être placé au second plan comme critère de sélection, car des chevaux agressifs ou hyperémotifs peuvent donner lieu à des accidents graves. 

Selon certains scientifiques, il y aurait également une prédisposition génétique dans le développement de stéréotypes. Un sujet dont l’un des parents présente une stéréotypie aurait 60 % de risques de développer un stéréotype, cette probabilité grimperait à 89 % quand les deux géniteurs sont eux-mêmes atteints. Ce dernier point est toutefois à nuancer en fonction des conditions de vie du cheval.

L’environnement, un facteur qui peut influencer le comportement des chevaux

Si les conditions de vie sont très éloignées des conditions de vie naturelles du cheval, un cheval au départ calme et placide peut développer de l’agressivité. Il faut donc identifier la part de l’environnement et la part de la génétique dans le comportement des animaux.

Tout cheval anormalement agressif ou peureux (c’est-à-dire lorsque toutes causes environnementales, médicales et humaines sont écartées) ne doit surtout pas être mis à la reproduction et doit être éliminé au plus vite afin d’éviter tout accident.

Des différences de tempérament sont également observées entre races. On distingue les races dites à sang froid, qui sont généralement plus calmes, et les races à sang chaud qui, au contraire, sont plus réactives et nerveuses. Si vous prenez par exemple un mors sur La Sellerie Française pour un cheval à sang froid, ce dernier ne sera pas trop réticent à l’adopter. Cela peut être tout le contraire pour un cheval à sang chaud.

Parmi les races à sang froid, se trouvent essentiellement les chevaux de trait et plusieurs races de poneys (Fjords, Haflingers, Highlands…). Chaque cheval doit être choisi en fonction de l’usage qui lui est réservé : un cheval destiné à une ferme pédagogique devra être le plus doux et le plus calme possible.

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