Quelques chiffres sur la production et la valorisation des chevaux en France

La multitude d’usages possibles du cheval nécessite de disposer d’une grande diversité de chevaux à laquelle vont correspondre des modes d’élevage et de valorisation différents. Statistiquement parlant, où en est la France en matière de production de valorisation et de commerce des chevaux  ? On en parle dans cet article.

Un élevage atomisé

En 2010, 63 races différentes, parmi lesquelles 23 races de chevaux de sang, 10 de chevaux de trait, 11 de poney et 7 d’ânes sont reconnues et gérées en France. Seules 26 d’entre elles sont d’origine française. À ces différentes races s’ajoutent les productions hors stud-book (origine constatée ou origine non constatée) présentes dans 20 % des élevages.

Dans le cas des chevaux de trait, la production en berceau de race se distingue de la production en « bassins de production », essentiellement dans le sud-ouest, où les animaux valorisent des zones de montagne, souvent en semi-liberté. Cette production est plus orientée vers la viande et représente plus de 40 % des poulinières de type trait.

Toutes races confondues, l’élevage des équidés repose sur environ 42 700 éleveurs répartis dans 35 000 structures d’élevage qui produisent, pour les 2/3 d’entre eux, des chevaux de selle et de trait.

Néanmoins, 80 % des élevages ne détiennent qu’une à deux juments et 85 % des éleveurs ne sont pas spécialisés dans cette activité. Ainsi, 40 % des éleveurs non spécialisés exercent une autre activité, généralement ni agricole, ni liée aux équidés. La production en races étrangères ne représente que 9 % de l’effectif, mais est en constante augmentation, ce qui montre un engouement pour ces races dont certaines sont plus spécifiquement orientées vers le loisir.

En 2012, la reproduction des équidés repose à la fois sur l’utilisation d’étalons privés, disponibles dans les élevages ou gérés par des étalonniers spécialisés, ou d’étalons publics dont le service est encore assuré par l’intermédiaire de France-Haras dans l’attente d’être progressivement transféré vers les étalonniers privés.

Le dénombrement des étalonniers reste difficile, mais les structures de collecte ou saillie d’étalons étaient estimées en 2011 à 376 pour les selles français et 145 pour les trotteurs français.

Si la reproduction des Pur-Sang ne peut se faire que par saillie naturelle, les trotteurs français peuvent avoir recours à l’insémination artificielle de semence non transportée, tandis que l’insémination artificielle à partir de semence transportée ou même congelée est possible pour les autres équidés.

En 2009, 60 % des saillies de chevaux de selle ont ainsi été réalisées par insémination artificielle. Le transfert d’embryon est encore peu développé chez les équidés et ne représentait, en 2009, que 2 % des gestations. Il est principalement utilisé chez les juments de sport encore en compétition. Le clonage est actuellement une pratique exceptionnelle.

Préparation et formation des chevaux

Avant d’être utilisé, le cheval doit être préparé, éduqué aux fonctions auxquelles on le destine. Cette étape permet, d’une part, d’évaluer les performances de l’animal, d’autre part de proposer à la vente un cheval « prêt à l’emploi ».

Les jeunes chevaux de sport de quatre à six ans disposent d’un circuit spécifique mis en place par la société hippique française (SHF) et qui comptait en 2010 près de 7 900 épreuves réparties en six disciplines : saut d’obstacles, concours complet, dressage, attelage, endurance et hunter, près de 130 000 partants, dont 85 % en saut d’obstacles, et environ 16 000 chevaux et poneys. 

Au-delà de la seule performance, une note de modèles et allures, attribuée lors des finales des disciplines principales, est intégrée dans la sélection. En saut d’obstacle, concours complet et dressage, ces épreuves sont organisées en deux circuits parallèles : le cycle classique, destiné aux cavaliers professionnels et le cycle libre, adapté aux amateurs.

Dans le segment courses, les trotteurs ne peuvent participer à des courses qu’après avoir réussi une épreuve de qualification sur 2 000 m, dont le temps maximum exigé dépend de l’âge de l’animal et de la discipline (monté ou attelé).

Ces qualifications ont surtout lieu à deux ans et en moyenne 40 % de chaque génération se qualifie. Les trotteurs non qualifiés rejoignent le marché des chevaux de boucherie ou de selle où ils entrent en concurrence avec la production spécifique de chevaux de sports et loisirs.

Ce système de qualification n’existe pas dans les courses de galop, ce qui n’exclut néanmoins pas la réforme de chevaux non performants sur le marché de sports et loisirs.

En amont de ces entraînements spécifiques, des entreprises de débourrage se développent, mais cette activité étant rarement la seule activité de l’entreprise, son ampleur est difficilement quantifiable. Les entreprises de débourrage françaises pour la majorité d’entre elles prennent leurs accessoires d’équitation auprès de La Sellerie Française , une entreprise de vente d’articles d’équitation. 

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